L’Archipel

A quelques coups de pédale de la frontière franco-suisse et de la métropole genevoise, au bout d’un chemin d’entre-deux champs, on découvre l’Archipel. 

Elle est située sur une ancienne zone maraîchère où, quand tu discutes avec les ancien.nes agriculteur.trices du coin, tu comprends que cette terre argileuse se travaille avec l’eau et l’air. 

A l’initiative du projet, il y a le collectif de permaculture TERRE LIBRE. Après plus de dix années d’expérimentations naturelles et alternatives, d’échanges de savoirs, de marchés à prix libres ou encore de formations auprès des écoles, l’élan s’est quelque peu essoufflé. Mais il reste toujours une énergie bien entourée, source de savoirs et amoureux de la transmission à l’infini : Keks continue de prendre soin et de chérir ce jardin-forêt.

De prime abord, cette « jungle foisonnante-abondante » dénote avec les champs de monoculture  (blé et maïs) qui l’entourent. Cette tache verte au milieu des champs jaunis (les dommages d’un sol appauvri par une agriculture chimique outrancière) résonne d’ailleurs comme un îlot de résistance face aux géants de la grande distribution. 

Et, si tu prends le temps, ne serait-ce qu’un instant, pour observer la congruence des espèces vivantes qui forment cette riche biodiversité, tu comprends que l’ensemble a été pensé de façon éclairée. C’est très certainement le résultat des expériences dans le temps. Ainsi, la parcelle est optimisée de façon à ce que les grands arbres situés au Nord puissent abriter le jardin des vents affluents (à savoir ici la Bise) alors qu’au Sud, les espaces lumineux sont marqués par des plantations moins denses et laissent ainsi passer des halos de lumière pour créer des clairières où le soleil s’immisce.

Ici, tu trouveras toutes sortes de légumes (certains sous serre pour les jours frais), un nombre incalculable de fruitiers (même des manguiers issus de graines ramenées du Canada) et j’en passe. Ici, Keks suit le cycle lunaire. Ici, les pyramides Kéo orientées en fonction des quatre points cardinaux apportent une abondance plus importante aux plantations en dessous (en ce moment les pommes de terre).

C’est aussi évidemment le refuge des insectes, des animaux sauvages et de toute espèce vivante qui s’y plaira. Du monde bactérien indispensable aux mammifères ou aux arbres fruitiers, en passant par les plantes médicinales et aromatiques ou les champignons, petits et grands vivants travaillent pour le bien de l’ensemble. Dans une logique de coopération et d’entraide, c’est un modèle naturel unifié.

Pour en apprendre davantage, voici quelques recueils de savoirs recommandés par Keks (même si la pratique prime sur la théorie) :

Des bouquins (si possible de seconde main) :

  • La permaculture de Sepp Holzer
  • Manuel de culture sur buttes, Richard Wallner
  • La forêt comestible, Damien Dekarz
  • Permaculture et écoconstruction, Terre Vivante

Une chaîne YouTube et un livre : la forêt gourmande

Des auteurs : Martin Crowford et Bill Mollison

https://www.electroculturevandoorne.com

Et quelques mots-clefs : soin et magie de l’habitat, serres walipini, serres enterrées, culture de champignons sur paille, compost, bioclimatisme.