Alors voilà, c’est maintenant.
C’est maintenant que je trouve de nouveaux mots pour raconter ma « petite affaire personnelle » comme dirait Gilles Deleuze.
C’est aussi maintenant, au départ de la Suisse, que je me rend compte que je n’ai aucun point de chute. (Si ce n’est une ou deux adresses d’ami.e.s d’ami.e.s loin là-bas en Roumanie).
Aucun but sauf une direction, je n’ai pas de date limite; en fait, je n’ai pas vraiment de limite. Simplement aller où le vent me mène et avancer au gré des rencontres.
Donc voilà, c’est précisément en Suisse que j’ai découvert ce qu’est la liberté spatiale et temporelle. YIOU!
Bon, sinon, heureusement que je peux compter sur la bonté-beauté des gens. Car après avoir longé le lac Léman, j’atterris dans une chouette famille à Vevey. Et, avec bonheur, c’est encore la Suisse francophone; même si j’ai hâte d’ « IMPROVE MY ENGLISH ».
La Suisse, si tu suis la routes des lacs (signalée par le numéro 9 sur fond de panneau bleu) tu peux abandonner toute carte géographique (effectivement j’utilise les cartes plutôt que le GPS : c’est palpable, précis, à porté de main, on peut écrire, bref j’aime les cartes!). Cet itinéraire t’emmènera effleurer les Alpes, sur les petites routes hors des sentiers battus. D’ailleurs, le bleu des lacs limpides n’a rien à envier à ces fameuses gorges du Verdon.
Mais bon, le chemin resterait insipide si je n’avais pas partagé un après-midi au coin du feu avec Doris et les enfants, si je ne m’étais pas baignée avec Ursula dans le Lac Agerisse avant qu’elle m’invite à la maison ou encore si je n’avais pas appris à danser le west coast swing dans un entrepôt de planches à voile avec Klara et sa clique.
Je me remémore alors cette idée avec Popo qui dit : nous ne sommes pas SDF mais MDF, à savoir Multiples domiciles (plus ou moins) fixes.